L’empreinte des lieux
Tomás Amorim – Yann Bagot – Jean-Baptiste Née
Vernissage le jeudi 12 septembre 2024 de 18h à 21h en présence des artistes
Exposition du 13 septembre au 19 octobre 2024
Artiste brésilien, Tomás Amorim étudie dans un premier temps la géographie au Brésil avant de poursuivre des études d’arts plastiques et de photographie en France en 2015. Si la photographie a d’abord été un outil pour ses recherches en Géographie, son expérience de tireur-filtreur dans les laboratoires parisiens où il travaille l’emmène à expérimenter la photographie dans ses propriétés physiques.
Dans sa série « Monticolæ », il travaille à partir de pliages de papier pour créer des formes qu’il vient mouler avec du plâtre. Il applique ensuite une émulsion photosensible sur la plaque et projette une lumière rasante de manière à faire apparaître la topographie de l’image. Les ombres se forment et l’image apparaît. L’intention de Tomás Amorim est ainsi de rapprocher la photographie de la sculpture et de créer des photographies à partir du volume, dans un processus aptique où l’image naît de la main et de la surface accidentée du support.
Yann Bagot est un artiste français qui vit et travaille dans la région de Fontainebleau. Diplômé de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 2008, il développe un travail de dessin autour de la question de la prégnance du paysage et de ses éléments naturels que sont le minéral et le végétal. Invité en résidence en avril 2024 par l’Institut Français – Villa Saint-Louis Ndar au Sénégal, en partenariat avec le salon DDESSIN PARIS, Yann Bagot a réalisé une nouvelle série de dessins en lien avec les destinées géographiques mouvantes tracées par le fleuve, l’océan, les dunes et les activités humaines vitales des habitants de cette zone aquatique du Sahel. Ces explorations plastiques, réalisées au sable, à l’eau, au sel, à la gomme arabique et à l’encre sur papier, évoquent en filigrane les tracés éphémères des existences et des destins des populations à Saint-Louis.
Yann Bagot est représenté en France par la Galerie Robet Dantec. En 2023, il reçoit une mention pour le Prix de dessin Pierre David Weill, de l’Académie des Beaux-Arts de Paris. Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections publiques et privées.
Peintre, scénographe et plasticien français, diplômé des Arts Décoratifs de Paris en 2012, Jean‑Baptiste Née travaille in situ en montagne et en haute montagne au cours de séjours de plusieurs semaines ou plusieurs mois en immersion. Depuis 2015, il laisse une place grandissante à l’action des éléments : la pluie, la neige, le gel participent à l’élaboration de l’œuvre. Il établit régulièrement son « grand atelier » dans les Alpes suisses, le massif du Vercors ainsi qu’au cours de longues marches dans les Alpes italiennes. En 2024, lors d’une résidence de création artistique sur le Sentier des Lauzes, en Ardèche, il peint de grandes toiles verticales placées à même le sol qui épousent le relief de la roche. Véritables empreintes du lieu, ces peintures offrent un écho tellurique à l’empreinte de la pluie qui marquait les œuvres de l’artiste depuis plusieurs années dans ses peintures de paysage, offrant ainsi de nouvelles textures et des accidents venus cette fois du sol.
Jean-Baptiste Née est représenté : à Paris par la galerie Camera Obscura, à Genève par la galerie Ligne Treize, en Ardèche par la galerie Mirabilia, en Bretagne par la galerie La Navire.
Sa première monographie, Le Monde nu, paraît en 2021 aux Éditions Hartpon. En 2022, son travail entre dans les collections publiques du MuMa, au Havre. Il est présenté l’année suivante à la foire Art Paris, au Grand Palais Éphémère.