Concordance des temps

Guénaëlle De Carbonnières, Leah Desmousseaux, Andrei Fărcășanu, Amélie Labourdette.

Calendrier

Du 18 mars au  29 avril 2023

Vernissage

Vendredi 17 mars à 18H
en présence des artistes

A l’occasion du mois de la photographie à Belfort, la Galerie Robet Dantec a réuni autour de l’artiste Leah Desmousseaux, trois jeunes photographes de la scène française et européenne dont le travail interroge la notion d’espace-temps.

Dans une démarche artistique qui abolit les frontières entre temps et lieu, ils fouillent à la manière d’archéologues, les ressources visuelles que leur offre aujourd’hui le monde pour en restituer la beauté insolite et la quintessence.

 Amélie Labourdette combine ainsi les sciences de la vie, l’analyse anthropologique et historique avec la poésie subjective des images, en comparant différentes strates temporelles. Les photographies présentées ici questionnent la mémoire végétale et mettent en perspective des photographies de vestiges fossiles de la plus ancienne forêt trouvée sur terre aux Etats-Unis (385 millions d’années) et des prises de vues de forêts contemporaines réalisées en France et aux États-Unis.

Amélie labourdette est diplômée de l’École supérieure des Beaux-Arts de Nantes Métropole. Son travail, montré dans différentes expositions en France et à l’étranger (Royaume-Unis, Chine, Géorgie, Italie, Allemagne) est également présent dans les collections publiques du musée d’Angers et de celui de la Ville de Nantes, et dans des collections privées.

 Leah Desmousseaux a recours à des archives scientifiques et militaires qui se rapportent toutes à la civilisation humaine. Elle voyage dans ces images sauvegardées sur internet, qui nous permettent de voir par écran interposé ce que d’autres yeux, humains ou machines, ont capté, et les manipule jusqu’à faire naître, sous l’agrandisseur, d’autres mondes. Il ne s’agit plus d’identifier ce que les images représentent,  ni de les situer, mais de se situer  par rapport à elles et d’en ressentir, de près ou de loin, le caractère étranger et l’épaisseur spatiotemporelle.

Leah Desmousseaux est diplômée de l’ESBA de Nantes Métropole. Son oeuvre autour des motifs du désert et du vestige, plusieurs fois primée, s’est récemment distinguée en finale du Prix du tirage Collection Bachelot 2021 (CIP). Son travail est régulièrement exposée en France en institution, festival, foire et galerie. Depuis 2020, elle est représentée par la galerie Robet Dantec (Belfort).

La pratique de Guénaëlle de Carbonières  mêle la photographie, la gravure, le dessin et les  installations.  Elle interroge la mémoire collective à travers la notion de patrimoine et d’archéologie. Ses manipulations photographiques, analogiques ou digitales, faites d’accidents, incisions, perfusions, brûlures, destructions… réconcilient diverses temporalités, proposant différentes strates qui mettent en tension surface et profondeur, latence et présence, figuration et abstraction.

Gwenaëlle de Carbonières est Agrégée d’Arts plastiques et titulaire d’un Master 2 Arts et média numériques. Artiste émergente, le travail de Guénaëlle de Carbonnières a fait l’objet de premières expositions à la Galerie Michèle Chomette à Paris, à la MAPRAA et à la Fondation Renaud à Lyon. Nominée du prix Fotofever et de l’International Photography Grant en 2020, elle rejoint en 2021 la Galerie Françoise Besson à Lyon et la Galerie Binome à Paris. En 2022, elle réalise deux résidences de création auprès de la Fondation Renaud à Lyon et de la Maison du Grand Site à Solutré.

 Andrei Fărcășanu est un explorateur du quotidien. Partout autour de lui, il capture et révèle, dans des petites photographies intimes et évocatrices, la beauté et l’insolite de l’instant. Tel un journal personnel, ces fragments de vie apparaissent surréels, parfois même abstraits. Les photographies « Timeless Interventions », présentées dans l’exposition, évoquent l’idée que nous vivons le temps qui passe comme une chronologie de présents continus, une somme linéaire d’instants dont nous n’avons qu’une expérience perceptive momentanée. Une  trace lumineuse fixée sur le papier photographique.

Andrei Fărcășanu est un photographe roumain, diplômé de l’Université Nationale des Arts de Bucarest. Il travaille à Barcelone, en Espagne, essentiellement en photographie analogique monochrome, ses tirages de petits formats sont réalisés à la main.

En 2020, il remporte de Prix Open Walls Arles (The British Journal of Photography, London, UK) et arrive finaliste du prix de photographie  de la Fondation Villas Casas, Barcelone. 

expositions passées

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