Bastien Faudon

Théia, fille du ciel et de la Terre

Vernissage Jeudi 16 janvier de 18h à 21h en présence de l’artiste

Bastien faudon, "Sans titre 5", 2023.

Calendrier

du 17 janvier au 1er mars 2025

Bastien Faudon est diplômé de l’Ecole des Beaux-Arts d’Avignon (DNSEP avec les félicitations du jury).

En 2020, il est le coup de coeur de Eve de Medeiros au Salon DESSIN PARIS.

En 2021, la Collection Lambert en Avignon lui consacre une exposition personnelle intitulée « Cosmos ».

En 2024, il participe au festival Chroniques – Biennale des imaginaires numériques, dans le cadre de l’exposition « Le futur est déjà là » au Grenier à Sel, Avignon.

En convoquant une référence mythologique pour le titre de sa première exposition personnelle en galerie, Bastien Faudon nous invite à un voyage imaginaire. Théia est en effet le nom donné à un astre qui aurait frappé la Terre bien avant l’apparition de la vie, et dont les débris auraient fini par former la Lune. Théia est également le nom d’une divinité grecque, une Titanide, qui a donné leur éclat aux pierres précieuses et aux métaux rares.

Entre mythe et réalité, les oeuvres présentées dans l’exposition nous invitent à penser notre univers via le prisme d’une nouvelle cosmogonie. L’artiste explore ici les interactions entre l’art et la science en naviguant dans un espace transdisciplinaire. À travers le dessin, la vidéo ou la sculpture, il interroge notre perception du réel et estompe les frontières entre image et objet, à la croisée de la rigueur scientifique et de la poésie visuelle. Si l’Humain n’est pas présent dans son oeuvre de façon explicite, il se révèle indirectement à travers sa relation au monde.

Cartographies, images satellites, voire documentaires sont alors détournés pour créer des oeuvres ambiguës. Empruntés à la science, ils ne viennent pas témoigner d’une réalité mais d’une poésie du monde, de son caractère vivant et fluide, d’une sensibilité aux phénomènes qui va au-delà de la connaissance. La limite, le bord, la frontière sont également des thèmes récurrents de sa pratique, et trouvent leurs fondements dans l’enfance insulaire de l’artiste qui a grandi sur l’Ile de la Réunion.

Présentés dans l’exposition, les dessins à l’encre et au graphite sur papier, les Cartomancies, déploient des paysages où l’infiniment grand côtoie l’infiniment petit. Ces visions cosmiques deviennent alors un moyen d’explorer un monde secret composé de données, de latitudes et de longitudes, d’organismes en expansion et de rubans spatio-temporels. De même, les impressions sur textile Cartographie du vide répondent à l’oeuvre L’espace entre nous avec laquelle l’artiste interroge en vidéo l’idée même du vide que la pensée scientifique récente remet en question. Cette création numérique au point blanc sur fond noir nous invite à appréhender les notions d’espace et de temps par une approche sensible, mêlant construction géométrique et image abstraite. Le dessin en mouvement devient un support de réflexion et de projection dans un univers où se confondent réel et virtuel, infiniment grand et infiniment petit.

Dans ses sculptures en polystyrène thermoformé, Bastien Faudon donne à la ligne dessinée une troisième dimension et une nouvelle matérialité. Comme l’anneau de Moeubius, certaines de ces sculptures nous étonnent par le caractère infini de leur ruban et leur élégance. Elles se jouent des équilibres, entre souplesse du plastique, torsion de la matière au bord de la rupture, poids des boules noires en bois qui jouent les atomes trop lourds.

De quoi rêver à la métaphysique du monde. 

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