Les travaux d’Elise Grenois sont tournés vers le vivant, la transgression de sa nature éphémère et les propriétés des matériaux qu’elle confronte entre eux et qu’elle réinterprète. Ses productions émanent également d’une réflexion sur l’inscription des éléments dans le temps, réflexion qu’elle déploie à travers des formes et des matériaux induisant des cycles d’existence différents, des vies et morts successives, dans un même espace. Elle travaille souvent avec le moulage ; les techniques qui y sont associées lui permettent de jouer sur l’imbrication de réalités révolues, recrées à partir de traces rémanentes et transformées.
La pâte de verre occupe notamment une place centrale dans son travail. Elle l’envisage comme une entité destructrice et créatrice, qui consume des matrices originellement périssables et les transfigure. Ces dernières sont des corps animaliers de diverses provenances, ramassés par exemple sur le bord des routes ou en ville. Corps morts du fait de l’activité humaine, destinés à la décomposition, ils étaient devenus des rebuts. Par la technique des cristallisation mise au point par Elise Grenois, ces corps accèdent à un «surplus d’existence», à une pérennité nouvelle.
Avec le soutien aux galeries / exposition
du Centre national des arts plastiques